Collectif pour l'arrêt
du déploiement de la 5G

Page d'accueil  NL 

Argumentaire
Janvier 2020, dernière mise à jour le 31 août 2025.


Le déploiement de la 5G : une expérimentation mondiale sans précédent qui menace l’humanité, la biodiversité et les équilibres planétaires.

En septembre 2016, la Commission européenne a publié un plan d’action faramineux pour la 5G (5e génération des normes de la téléphonie mobile), une technologie présentée comme un progrès sans précédent pour tous, tout en y investissant des centaines de millions de fonds publics. Elle constituerait un pas décisif et une opportunité économique incontournable (Un plan d'action pour la 5G en Europe, digital-strategy.ec.europa.eu).

Depuis lors, les discours officiels visent à nous convaincre que le seul enjeu consiste à faire partie du groupe des dominants dans la compétition économique mondiale grâce à cette nouvelle technologie de télécommunication qui assurera une interconnexion omniprésente des humains et de tous les objets et animaux de leur quotidien (IdO, Internet des objets).

La propagande du 5G PPP (5G-PPP.eu), le partenariat public-privé qui lie la Commission européenne et l’industrie des télécommunications, nous dit que la 5G accroîtrait d’un facteur 1000 la capacité du réseau de télécommunication sans fil, connecterait plus de 7 billions d’objets au service de plus de 7 milliards d’humains avec un délai de connexion qui serait perçu comme nul. Cerise sur le gâteau, tous ces services seraient fournis avec un gain énergétique de 90 %.

Le meilleur des mondes nous est donc promis : la 5G est une rupture radicale avec le monde que nous connaissons. À quel prix ? Mettre en œuvre la 5G[I] implique :

Une pollution électromagnétique omniprésente et en forte hausse

La conséquence évidente du déploiement de la 5G sera une importante pollution électromagnétique qui s’ajoutera à celle qui a explosé ces 25 dernières années suite au déferlement des technologies sans fil et constitue déjà à l’heure actuelle un problème de santé publique largement dénié par les autorités de santé. En atteste les demandes insistantes des lobbies (IBPT[IV] inclus) pour augmenter les limites d’émission en les portant à celles de l’ICNIRP.

Les valeurs limites adoptées dans toutes les législations sur base des recommandations de l’ICNIRP ne prennent en compte que l’échauffement des tissus, ce qui est mis en cause par des milliers d’études[V] montrant des effets biologiques à des niveaux largement inférieurs aux valeurs limites précitées.

En cas d’exposition régulière, ces effets biologiques sont susceptibles d’entraîner des conséquences graves pour la santé, particulièrement pour les enfants et les fœtus, plus sensibles.

De nombreux risques de dommages à la santé sont identifiés, dont :

Avec la 5G, on entre dans une ère où cette pollution électromagnétique prendra une dimension accrue et omniprésente. Aucun être vivant ne sera à l’abri.

Une expérience sans consentement des sujets

Avec la 5G, nous sommes tous les sujets d’une expérience sans consentement, en violation du Code de Nuremberg. Au 1er août 2025, il n’y avait toujours que 50 études biomédicales sur l’exposition à la 5G, mais seules huit d’entre elles faisaient intervenir la 5G réelle[VI], telle qu’émise par les antennes et les téléphones. Parmi ces huit, la plus remarquable est la série d’études de cas menées par deux chercheurs suédois qui montrent sans contestation possible que les radiations émises par les antennes 5G sont plus toxiques que celles de la 4G et peuvent provoquer rapidement le syndrome des micro-ondes, une maladie identifiée dès les années 1960 dans le contexte de l’utilisation grandissante des radars. Les symptômes sont multiples et peuvent être ressentis à des niveaux extrêmement débilitants : maux de tête, troubles de l’équilibre, difficultés de concentration, confusion, fatigue, insomnie, arythmie, saignements de nez, douleurs articulaires et musculaires, dyspnée, etc. Voir electrosmog.be/cas pour une synthèse en français de ces études et leur transposition en un film (5G – L’histoire cachée).

L’inconnue des ondes millimétriques

Avec le recours aux ondes millimétriques, on plonge dans l’inconnu. À ce jour, très peu d’études ont examiné les effets biologiques de l’exposition à ce type de rayonnements.

Le fait que les ondes millimétriques ne franchissent que très peu les obstacles solides autorise les partisans de leur utilisation à négliger leur capacité de nuisance. Conclure à leur innocuité parce qu’elles seraient arrêtées par la peau est scientifiquement infondé et irresponsable. D’une part, la peau est un organe essentiel aux fonctions multiples (immunitaire, régulation thermique, synthèse de la vitamine D et d’autres hormones, etc.).

L’environnement planétaire perturbé

La 5G a été conçue pour connecter jusqu’à un million d’objets par km2, 24 heures sur 24. Pour couvrir chaque cm2 de la Terre, les communications par satellites en orbite basse ont été intégrées dans la norme 5G, contrairement à la 4G, en complément de millions d’antennes terrestres. Des sociétés privées et des États ont déjà programmé le lancement de plus de 100 000 satellites. Dans notre ciel nocturne, ils apparaîtront plus brillants que 99 % des quelque 9000 étoiles visibles.

Ce déploiement massif de satellites de télécommunications, en créant un brouillard électromagnétique permanent, s’apparente à une technique de géo-ingénierie. Il polluera l’ionosphère par des millions de signaux pulsés et est susceptible de perturber l’environnement électromagnétique naturel de la Terre dans lequel les êtres vivants ont évolué depuis des millions d’années et dont ils dépendent.

De nombreux scientifiques alertent en vain les gouvernements et les institutions internationales

Les appels des scientifiques et médecins de tous pays se multiplient depuis plus de 20 ans. Par exemple, un appel international initié en 2015, adressé à l’ONU et l’OMS : il réclame des normes plus strictes, une protection particulière pour les enfants et les femmes enceintes, une pleine information du public sur les risques des CEM (champs électromagnétiques), la création de zones blanches, etc. (voir l’appel en français sur emfscientist.org et electrosmog.be). En 2025, il était signé par 268 spécialistes qui, tous ont publié des travaux de recherche sur les effets biologiques et sanitaires des CEM non ionisants.

Autres questionnements

Au-delà des problèmes fondamentaux de santé publique que les gouvernements choisissent d’ignorer, les interrogations sont nombreuses quant à l’avenir que trace cette fuite en avant vers le « meilleur des mondes ». Les effets négatifs de la prolifération numérique sur le bien-être personnel – notamment les risques psychosociaux pour les enfants – et le bien vivre collectif sont maintenant parfaitement documentés[VII], à côté des nouvelles possibilités de surveillance, de flicage, d’intrusions dans la vie privée et de piratage.

Le bilan énergétique et climatique de la 5G s’annonce désastreux. À elle seule, l’énergie nécessaire à l’émission des antennes et des objets connectés entraînera une augmentation de la consommation électrique des pays européens de plus de 2 %. Ceci n’est que la pointe de l’iceberg et est peu à côté de l’énergie qui sera nécessaire pour la fabrication et le renouvellement de milliards d’objets connectés, de l’infrastructure dont les dizaines de millions d’antennes et le réseau de fibre optique auquel les relier, des satellites et de leur mise en orbite, ainsi que du fonctionnement des centres de données dont les capacités de traitement devront fortement augmenter.

La consommation énergétique des nouvelles technologies comme la 5G n’est qu’un aspect de leur impact environnemental. Le nombre et la quantité de métaux utilisés dans les composants électroniques ne cessent d’augmenter à mesure qu’ils deviennent plus performants. Nos smartphones contiennent une cinquantaine de métaux, dont de précieuses terres rares, contre une vingtaine à peine il y a 15 ans. De plus, le recyclage des composants électroniques est difficile, voire impossible, et a un impact environnemental négatif.

L’extraction et le raffinage des minerais polluent les eaux et les sols. Les conséquences sont peu visibles à nos sociétés occidentales du fait que ces activités ont été délocalisées.

En conclusion

La 5G voulue par les industriels des télécommunications et du numérique et promue par nos gouvernements est une menace injustifiable pour notre santé et celle de tous les êtres vivants. Elle va à l’encontre d’une politique écologiquement responsable et des objectifs affichés par l’Union européenne et les signataires de l’accord de la COP21 en 2015 en matière de réduction des émissions des gaz à effet de serre.

Appel à dons

Sans votre soutien financier, nous ne pourrons mener à bien nos activités : information, recours en justice, etc. Pour plus d’information, voir notre site stop5G.be et les sites associés : stopcompteurs.be et electrosmog.be.

– Toute contribution, même symbolique, est la bienvenue.

– Les activités du Collectif sont le fait de bénévoles (y inclut la tenue du site web).

– Le Collectif tient ses comptes à disposition de tout donateur.

– Collectif stop5G.be, BE06 0689 3580 7022.

 

[I] Aujourd’hui, en 2025, dans l’UE, le déploiement de la 5G n’est que partiel : l’infrastructure repose toujours sur celle de la 4G et les fréquences de la bande haute n’ont pas encore été attribuées. Pour mémoire, l’UE a déterminé les fréquences dans les 3 bandes usuelles de la 5G : autour de 700 MHz pour la bande basse, 3,6 GHz pour la bande moyenne et 26 GHz pour la bande haute. Rien n’empêche les opérateurs de recycler les fréquences de la 2G et 3G, promises à la casse.

[II] L’OMS, l’UE et la plupart des pays s’appuient sur les recommandations de l’ICNIRP (Commission internationale sur la protection des radiations non ionisantes). L’ICNIRP est une institution privée de droit allemand qui fonctionne comme un club fermé : ses membres décident seuls de qui peut y entrer et seuls y sont admis ceux qui défendent l’idée que s’il n’y a pas d’effets thermiques au bout de quelques minutes (échauffement des tissus selon le principe du four à micro-ondes), il ne peut y avoir de conséquences sanitaires. Deux députés européens ont publié un rapport sur l’ICNIRP dont la conclusion principale est : « Pour un avis scientifique réellement indépendant, nous ne pouvons pas et nous ne devons pas nous fier à l’ICNIRP » (Klaus Buchner et Michèle Rivasi, juin 2020). Voir electrosmog.be/lobby

[III] Plus ou moins 1 µW/m2, selon le public visé.

[IV] IBPT : Institut belge des services postaux et des télécommunications, un organisme d’intérêt public dont une des missions est de « veiller aux intérêts des utilisateurs » ; dans les faits, une chambre d’écho du lobby des télécoms.

[V] Voir par exemple le Rapport BioInitiative 2012 et ses mises à jour, l’œuvre de 29 scientifiques indépendants de 10 pays. Il dresse un état de la connaissance de l’effet des champs électromagnétiques (CEM) sur l’homme et les organismes vivants, sur la base de plusieurs milliers d’études scientifiques, en plus de 1500 pages. Disponible sur www.bioinitiative.org ; le résumé en français du rapport : electrosmog.be/RBI (une traduction du Collectif stop5G.be).

[VI] Les autres utilisaient des ondes aux fréquences à considérer mais sans la modulation complexe de la 5G. Cependant, la plupart de ces 50 études font état d’effets négatifs significatifs.

[VII] Lire par exemple La Fabrique du crétin digital – Les dangers des écrans pour nos enfants (Seuil, 2019) par Michel Desmurget, docteur en neurosciences.